Au cours de mon expérience encore jeune dans les systèmes d’informations, surtout dans le domaine du PLM et un peu dans le domaine de l’ERP, j’ai fait beaucoup de rencontres aussi bien du côté des personnes qui implémentent des solutions, que chez des clients de différentes tailles, de la TPE de quelques personnes aux grands groupes de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Les solutions PLM demandent en général des compétences assez larges aux consultants. On trouve d’ailleurs un grand nombre de consultants PLM qui ont une expérience de développement à un moment ou un autre de leur carrière. C’est moins le cas pour les ERP où les métiers sont nettement plus découpés, les tâches plus distribuées dans un projet de déploiement. Ce rôle multi-casquettes du consultant technique amène parfois des responsabilités de performance d’infrastructures, d’optimisation de requêtes de bases de données, de configuration de solutions rassemblées sous cette même personne. Quid de la capacité de cette personne à maîtriser la gestion de configuration de son application et à la partager avec d’autres consultants.
La maîtrise du delivery
Lorsque j’ai déployé notre premier projet PLM Aras Innovator en production avec mon collègue de l’époque Anthony Ponceot, la solution étant récente avec peu de projets connus et aucun client en France déployé, nous avions quelques interrogations concernant notre méthodologie. Les interrogations étaient au départ au niveau de la performance, puis quand il a fallu apporter des évolutions, les interrogations se sont suivies sur la gestion de configuration de l’application. En échangeant avec des consultants sur différentes solutions PLM, on s’aperçoit que la gestion de configuration peut évoluer d’un intégrateur à l’autre. Et cette capacité à gérer la configuration de l’application est clé et différenciatrice sur le marché des intégrateurs.
La standardisation du mode de gestion de configuration applicative
Le mode de gestion de configuration de l’application PLM est assez compliqué à standardiser pour plusieurs raisons:
Le PLM n’est pas une unique solution
Une gestion de configuration d’un environnement de solutions PLM va obligatoirement passer par la gestion de plusieurs solutions et donc très certainement de stratégies distinctes de gestion de configuration. Ces stratégies vont dépendre de ce que chaque éditeur fournit et des technologies utilisées.
Chaque technologie a des méthodes de gestion de configuration différentes
Je retrouve assez souvent l’utilisation de fichiers XML pour maîtriser la configuration d’une solution. La configuration d’une solution cela peut être l’ensemble des données de configuration à un temps t. Mais cela peut aussi être la collection des configurations depuis une version native de logiciels. D’autres solutions pourront se configurer à travers leurs bases de données, sans fichiers d’échanges pour les configurer, dans ce cas il y aura des backups spéciaux. On verra aussi des configurations par fichier texte. Il faut aussi prendre en compte tous les ajouts de fonctionnalités qui se trouveront dans des librairies additionnelles, etc.
Conclusion pour les clients finaux
La gestion de configuration d’une application est à peu de chose prêt la même activité que la gestion de configuration que vous appliquez pour vos propres produits. Si votre intégrateur ne vous explicite pas cette gestion de configuration il y a sûrement un problème. Il en va de même avec les solutions que vous allez utiliser. Si les éditeurs ne proposent pas une gestion de configuration assez robuste, il y a du souci à se faire aux montées de versions et aux changements d’intégrateur. En plus de la technologie, n’oubliez donc pas d’appliquer une pondération importante à la méthodologie de gestion de configuration des intégrateurs qui proposent d’intervenir dans vos outils supportant votre démarche PLM.
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